samedi, novembre 25, 2006

25 novembre

Eh oui je suis encore vivante! Pas forte forte, mais bien vivante. J'aurais bien voulu avoir des choses palpitantes à raconter, mais malheureusement ce n'est pas vraiment le cas. Hier ça aurait été la fête de ma mère. 55 ans qu'elle aurait eu. 5 ans et demie qu'elle n'est plus, qu'elle a choisi de ne plus fêter d'anniversaires. Ni les siens, ni les miens, ni même ceux de mes filles. Dont une qu'elle n'a connu qu'in utero. Je me souviens, quand elle est décédée, la phrase qu'on m'a dite le plus souvent c'est que le temps arrange les choses. Peut-être aurait-il fallut préciser combien de temps parce que je n'ai pas nécessairement l'impression d'aller mieux. Je pense encore à elle chaque foutu jour, plusieurs fois par jour. Je lui parle encore, tout le temps. Je lui en veux encore parfois de m'avoir laissée toute seule. 22 ans c'était trop jeune pour perdre sa mère. J'aurais encore tellement besoin de ses conseils à cette période de ma vie où je m'apprête à changer de cap. À tout sacrer là pour recommencer en neuf. Je voudrais son avis. Juste le sien. Mais je ne l'aurai pas. Le temps m'a fait oublier ça. Ce qu'elle penserait de ma situation actuelle. Si seulement je pouvais la revoir ne serait-ce qu'en rêve. Un clin d'oeil, une tape sur l'épaule, un calin. Maman bordel que tu me manques!

Sinon ben c'est la petite vie ordinaire. Course le matin pour aller porter la grande au service de garde, aller au boulot, course pour retourner chercher la grande, souper, devoirs, bains, dodo des cocottes. À partir de là j'ai le reste de ma soirée. Je sors prendre un café pas mal tous les soirs avec l'Ami. Parce que de toute façon je manque d'air ici dedans. Parce que ça devient de plus en plus clair que je n'arriverai jamais à recoller les pots avec le mâle de la maison. Je continue de m'empoisonner l'existence avec ma culpabilité, celle d'avoir cessé d'aimer donc de devoir briser ma famille. Je ne sais pas quand ni comment se passera la cassure, mais je crains ce moment.

Je projète de retourner aux études. Par correspondance. Faire une AEC en éducation à l'enfance. Parce que plus ça va, plus j'aime travailler avec les toutits. Je veux la formation pour pouvoir aller en installation histoire d'avoir un salaire un peu plus décent et qui sait, peut-être m'ouvrir mon Milieu Familial plus tard.

C'était les dernières nouvelles. Rien de palpitant. Typique même. À la revoyure!

Aucun commentaire: